Trousseau a été le premier hôpital pédiatrique a proposé du MEOPA ( un gaz antalgique) pour diminuer la douleur de l’enfant lors des soins et ce au prix de l’engagement militant de nombreux soignants, un des premiers lieu à autoriser les parents à être présents lors des soins, à rejoindre leurs enfants en salle de réveil, un lieu où l’on s’est interrogé sur l’annonce du diagnostic d’une maladie grave, un lieu où des équipes réfléchissent à l’accompagnement des fratries, à la parentalité, à l’amélioration de la fin de vie. L’accueil, l’information des familles et des enfants est également un souci de longue date dans cet établissement. Les partenariats anciens avec les associations de patients témoignent de cette philosophie d’ouverture. Cette vision humaniste participe beaucoup à une véritable prise en charge individualisée.
Certes l'hôpital a besoin d'être restructuré mais ce ne doit pas être au prix d'un démantèlement qui va aboutir à la création de super structures spécialisées. L'hôpital a taille humaine va disparaitre faisant place à des usines à soigner des maladies... le contraire de la philosophie de soin prônée depuis des années... A l’hôpital Trousseau se côtoient des spécialités médicales et chirurgicales qui travaillent ensemble. Les enfants sont suivis dans la même structure pour des problèmes qui intégrent plusieurs spécialités! Si le projet APHP, aboutit, une partie des services partira à Robert debré l'autre à Necker les spécialités seront dispersées... un enfant devra se « balader » d'un hôpital à l'autre, la communication entre les équipes perdra de son efficience, cela grèvera non seulement la qualité des soins mais aussi les budgets...
Il est évident que l’offre de soin apportée par un hôpital publique pédiatrique dans le sud est francilien ne sera en aucun cas totalement basculée sur les deux autres hôpitaux pédiatriques
Ce démantèlement aura des conséquences sur les délais d’attente et sur les possibilités d’obtenir une prise en charge rapide en dehors de situations cliniques urgentes ou rares…
Les calculs économiques ne tiennent pas compte du fait que les soins ne se réduisent pas à une succession de tâches mais sont bel et bien une démarche globale qui exige de prendre le temps pour expliquer, gagner la confiance… Les machines à soigner dans des usines pour malades ne sont pas acceptables
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