21.06.10 - 17:58 - HOSPIMEDIA
Réuni les 18 et 19 juin, le jury d'experts chargé d'examiner le devenir de la pédiatrie spécialisée au sein de l'Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP) a sensiblement restreint le nombre d'activités appelées à quitter l'hôpital Trousseau. Initialement, le plan stratégique 2010-2014 prévoyait de toutes les transférer (lire notre brève du 28/01/2010). Or, comme le souligne l'AP-HP dans un communiqué, les experts réclament le transfert vers l'hôpital Robert Debré de la néphrologie et de la gastro-entérologie, vers l'hôpital Necker du centre des enfants brûlés sous réserve de l'organisation de l'activité de chirurgie plastique et reconstructrice et de la création d'une structure de recherche. En parallèle, la neuro-pédiatrie rejoindrait l'hôpital Bicêtre. Concernant l'onco-hématologie, le jury préconise le maintien de deux sites à l'AP-HP, à savoir Robert Debré et Trousseau ou Robert Debré et Necker.
Par ailleurs, l'hôpital Trousseau, "dont la fermeture n’a jamais été évoquée notamment en raison de sa vocation de centre de référence en périnatalogie et de centre d'accueil des urgences pédiatriques pour les patients de l'est parisien", comme le rappelle l'AP-HP, verra ses activités de pédiatrie générale renforcées et conservera la chirurgie viscérale et orthopédique (hors neuro-orthopédie), la réanimation, la génétique, la biologie et l'imagerie. Un pôle d'excellence constitué des spécialités ORL, pneumologie, chirurgie stomatologique et maxillo-faciale, déjà présentes à Trousseau, sera conforté, ajoute l'AP-HP, précisant que les recommandations du jury seront réexaminées par le Conseil exécutif le 29 juin prochain, puis par les communautés médicales, les instances centrales et le directoire.
De son côté, Pierre Coriat, président de la Commission médicale d'établissement (CME) contacté par Hospimedia, s'est félicité de la "sérénité" de ces travaux, de la "confiance" renouée avec l'ensemble de la communauté pédiatrique de l'AP-HP, de la "sagesse" de ces conclusions et de leur "pertinence" médicale. Elles légitiment, selon lui, les demandes d'investissements formulées par l'hôpital Trousseau. Le médecin réclamera d'ailleurs "l'avis favorable" de la CME sur ce projet pédiatrique, ainsi que sur l'ensemble du plan stratégique, le 6 juillet prochain.
Ce sentiment est loin d'être partagé à la Région Île-de-France, qui s'était engagée début juin à débourser 10 à 50 millions d'euros pour le nouveau Trousseau (lire notre brève du 09/06/2010). Dans un communiqué, son président, Jean-Paul Huchon, estime que l'avis des experts pousse au "démantèlement" de l'hôpital, les services maintenus en sortant "affaiblis et vraisemblablement en sursis".
T.Q.
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