lundi 6 décembre 2010

AG de mobilisation pour le Nouveau Trousseau le 6 decembre 2010

Plus d'une centaine de personnes représentant toutes les catégories de personnel étaient présentes à l'AG du collectif, lundi 6 décembre.

Noel Garabedian a bien décrit les menaces qui pèsent sur l’avenir de Trousseau : la direction générale et  l’ARS se tiennent à la même feuille de route : résorber les déficits en restructurant l’offre de soin avec toujours le projet de regroupement des spécialités pédiatriques sur 2 hôpitaux parisiens.
Nos décideurs déclarent vouloir en finir avec les erreurs passées: le contre  modèle étant la catastrophe médico-économique de l’Hopital Européen Georges Pompidou (investissement massif pour un hôpital hyperdéficitaire et sous occupé…)
Le projet du "Nouveau Trousseau" reste encore plus d'actualité car il répond en grande partie à ces besoins d'optimisation des deniers publics


Plusieurs raisons  nous incitent à reprendre l’offensive:

  • beaucoup de nos soutiens  pensent que le "problème" de Trousseau a été réglé.
  • nous avons encore et toujours beaucoup d'atouts
      • Trousseau est un hôpital dynamique
      • toujours hyper mobilisé (dans l'unité) pour un projet ambitieux
      • possédant un capital de sympathie considérable auprès du public et des médias
      • réalisant une bonne activité
      • ayant fait des efforts internes majeurs
      • ayant une renommée internationale
      • répondant aux besoins de santé de l’est francilien
      • répondant aux besoins universitaires de l’UPMC
Les tutelles doivent bien comprendre le poids politique de leurs décisions concernant Trousseau: faute d’investissement, on va casser le troisième hôpital pédiatrique pédiatrique parisien avec des conséquences terribles sur l'offre de soin pour les enfants et leurs familles.
Ces messages  doivent sans cesse être rappelés, martelés auprès des décideurs, des élus, des professionnels, des usagers


Plusieurs modalités de mobilisation ont été évoquées: marche des professionnels avec les usagers, journée "porte ouverte"...
Un groupe de travail spécifique va se mettre en place pour en discuter la faisabilité et  faire des propositions concrètes. 


lundi 27 septembre 2010

Restructuration de l'hôpital Trousseau: "vive inquiétude" de 28 députés

Nous, parlementaires représentant l’ensemble des groupes politiques de l’Assemblée nationale, tenons à exprimer notre vive inquiétude quant au projet de la direction de l’AP-HP de « déménager » la majorité des services de pédiatrie spécialisée de l’hôpital pour enfants Armand Trousseau vers les deux autres hôpitaux pédiatriques parisiens. La mise en œuvre de ce projet aurait des conséquences extrêmement graves d’ordre démographique, universitaire, économique, et, bien sûr, médical.
Ce projet de «déménagement» s’apparente, de fait, à une entreprise de destruction d’un pôle lourd hospitalo-universitaire dont la renommée internationale n’est plus à établir. Cette décision, si elle était confirmée, aurait des conséquences extrêmement graves pour l’offre de soins pédiatriques ; elle priverait la population francilienne d’une prise en charge médicale dont la demande est pourtant en constante augmentation.
Dans la mesure où les autres hôpitaux parisiens ne disposent absolument pas de la capacité d’accueillir les services de l’hôpital Trousseau, la décision de la direction de l’AP-HP reviendrait à dissoudre des équipes médicales efficaces et anéantirait ainsi plusieurs années de travail. Ce démantèlement aurait également pour conséquence de désarticuler des équipes de recherche dont le prestige dépasse pourtant largement les frontières de la France. En ce qui concerne la faculté de médecine de l’Université Paris VI, seule université française à figurer sur le classement de Shanghai, ce projet de démantèlement provoquerait une altération grave de l’enseignement par la disparition d’enseignants de très haut niveau en pédiatrie. L’encadrement de plus de 2 800 étudiants issus des filières médicales et paramédicales ne pourrait plus être assuré et de nombreuses unités de recherche disparaîtront. Les praticiens et les chercheurs de l’hôpital sont unanimes pour dénoncer l’hérésie médicale, universitaire et budgétaire de ce projet.
De surcroît, il s’agirait d’une décision parfaitement incohérente avec les orientations prises ces dernières années. Lors de l’inauguration de la maternité de niveau III, en octobre 2007, la direction de l’AP-HP avait notamment souligné l’éventail exceptionnel d’offre de soins avec la mise à disposition de la quasi-totalité des spécialités pédiatriques et chirurgicales de l’enfant, ainsi que d’un plateau technique diversifié de biologie, d’imagerie, de génétique et d’explorations fonctionnelles. Moins de trois ans plus tard, ce site d’excellence serait-il donc devenu superflu ?
Nous ne sommes pas opposés à une réforme rendue nécessaire par l’évolution de la science médicale et de la recherche, tout particulièrement dans le domaine de la pédiatrie. Mais la réforme doit avoir pour but d’accroître l’efficacité de ce qui existe, et non de rechercher des économies à tout prix. Or, de ce point de vue, il paraît y avoir une incohérence dans le dispositif proposé.
Globalement, l’incohérence de ce projet est totale. Elle est à l’image de l’absence de concertation avec les acteurs et les usagers concernés. Nous exigeons de la direction de l’APHP de revenir sur sa décision initiale, tant que le projet de restructuration de l'AP-HP n’aura pas fait l’objet d’un audit international indépendant, associant des épidémiologistes et des médecins de santé publique. Une large concertation avec les professionnels de santé et les usagers devra également être menée à bien. Nous vous mettons une nouvelle fois en garde contre les conséquences dramatiques qu’aurait cette décision sur la prise en charge médicale des mères et des leurs enfants. Nous rappelons également notre soutien à l’ensemble du personnel, extrêmement soudé autour de la sauvegarde de leur hôpital et déterminé pour obtenir gain de cause.
Signataires : Patricia ADAM, députée du Finistère (SRC); Marie-Hélène AMIABLE, députée des Hauts-de-Seine (GDR); Patrick BEAUDOUIN, député du Val-de-Marne (UMP); Jean-Louis BIANCO, député des Alpes-de-Haute-Provence (SRC); Serge BLISKO, député de Paris (SRC); Patrick BLOCHE, député de Paris (SRC); Danielle BOUSQUET, députée des Côtes-d'Armor (SRC); Jean-Pierre BRARD, député de la Seine-Saint-Denis (GDR); Bernard DEBRE, député de Paris (UMP); Jean-Pierre DUFAU, député des Landes (SRC); Nicolas DUPONT-AIGNAN (NI), député de l’Essonne; Joël GIRAUD, député des Hautes-Alpes (SRC); David HABIB, député des Pyrénées-Atlantiques (SRC); Michel HUNAULT, député d’Indre-et-Loire (NC); Jean-Christophe LAGARDE, député de la Seine-Saint-Denis (NC); Maurice LEROY, député du Loir-et-Cher (NC) ; François LONCLE, député de l’Eure (SRC); Franck MARLIN, député de l’Essonne (UMP); Sandrine MAZETIER, députée de Paris (SRC); Marie-Anne MONTCHAMP, députée du Val-de-Marne (UMP); Jacques MYARD, député des Yvelines (UMP) ; Françoise OLIVIER-COUPEAU, députée du Morbihan (SRC); Etienne PINTE, député des Yvelines (UMP); Eric RAOULT, député de la Seine-Saint-Denis (UMP); Chantal ROBIN-RODRIGO, députée des Hautes-Pyrénées (SRC); François ROCHEBLOINE, député de la Loire (NC) ; Daniel SPAGNOU, député des Alpes-de-Haute-Provence (UMP); Philippe VIGIER, député d’Eure-et-Loir (NC) ;

samedi 25 septembre 2010

Le plan stratégique de l'APHP a été voté le 15 septembre

En lisant la partie du plan consacrée à la pédiatrie,  l'avenir de Trousseau apparait beaucoup plus "radieux" qu'il y a 6 mois...Toutefois , la rigueur budgétaire promise à  la fonction publique s'annonce encore plus terrible pour l'ensemble de l'APHP...


En matière de pédiatrie générale, la priorité est donnée au renforcement des services concernés et des urgences pédiatriques, à l’amélioration de la prise en compte des fluctuations saisonnières, à l’organisation de consultations avancées de spécialités pédiatriques (obésité, cancérologie...) et, enfin, à la réalisation d’une cartographie lisible et accessible des consultations de pédiatrie générale et spécialisée. En matière de pédiatrie spécialisée, les activités sont réparties entre les sites hospitaliers dont trois dans Paris intra muros. L’organisation de ces activités sera élaborée à partir d’un travail de la communauté des pédiatres permettant d’aboutir à un projet médical partagé qui viendra compléter ultérieurement le plan stratégique. Un effort significatif sera mis en oeuvre pour améliorer
la prise en charge des adolescents par le développement des maisons des adolescents et l’identification d’une expertise en médecine de l’adolescent sur tous les sites dotés d’une activité de pédiatrie générale. Par ailleurs, une ou deux structures d’hospitalisation
supplémentaires dédiées à la prise en charge des adolescents seront identifiées. Sera aussi améliorée la transition vers une prise en charge d’adultes. Le repérage de problèmes psychiatriques, conduites addictives et troubles du comportement alimentaire sera également développé. Enfin, le plan stratégique prévoit de renforcer les activités
de pédopsychiatrie, dont la reconnaissance s’assortit d’une demande croissante

Trousseau classé deuxième au palmarès des hôpitaux pédiatriques du journal Le Point



lundi 30 août 2010

L'ARS s'en mele: Claude Evin évoque le délicat dossier « Trousseau »Quotidien du Mécecin 30 Aout 2010

Entretien avec le directeur de l’ARS d’Ile-de-France
Claude Évin s’affirme
Aux manettes de la santé francilienne depuis avril, Claude Évin a mis cet été le pied dans l’embrasure de la porte de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP). Alors que le premier CHU de France s’apprête à adopter dans la douleur son plan stratégique, le directeur de l’agence régionale de santé (ARS) a fait fermement savoir à l’institution qu’il faudra désormais compter avec lui. Il s’en explique dans nos colonnes.
LE QUOTIDIEN – Vous avez à la fin du mois de juillet écrit au DG de l’AP-HP une lettre très directe mais dont on sent que chaque terme a été pesé au trébuchet (voir encadré). L’AP-HP, son plan stratégique, sa place dans la région et, surtout la tutelle qu’exercera sur elle l’ARS… : ce sont des sujets ultrasensibles ?
CLAUDE ÉVIN – L’AP-HP est aujourd’hui confrontée à une situation qui n’est simple ni pour elle, ni surtout pour ses médecins et pour ses personnels. L’évolution des pratiques médicales, celle des missions de l’AP-HP (par exemple dans le domaine de la formation, avec la loi LMD), celle de la recherche… en sont la raison tout comme le sont dans un autre registre les évolutions liées à la réflexion sur le Grand Paris ou sur le schéma régional de développement de l’Ile-de-France. L’AP-HP ne peut pas ignorer l’impact qu’auront sur elle les changements de comportements de la population.
Dans ce contexte, je souhaite la rassurer : oui, c’est une grande institution et une grande institution de service public.
Le plan stratégique de l’AP-HP n’est-il pas fait pour s’adapter aux grandes mutations que vous décrivez ?
La réflexion sur ce plan stratégique se termine. L’AP-HP a conduit là un excellent travail, s’est livrée à une vraie réflexion, en profondeur. Rappelons qu’il s’agit de l’un des plus gros établissements publics de notre pays ; je ne suis pas certain que d’autres structures comparables dans d’autres secteurs d’activité aient eu le courage d’engager une telle démarche ! Même si le document final du plan n’est peut-être pas totalement à la hauteur du travail conduit, il reste déterminant quant aux évolutions que l’AP-HP doit opérer. Je me suis exprimé sur ce point au conseil de surveillance qui s’est tenu le 13 juillet.
Ma position est claire : je n’interviens pas dans les débats internes de l’AP. En revanche, après l’adoption du plan stratégique, j’aurai à élaborer avec la direction générale de l’AP-HP un contrat pluriannuel d’objectifs et de moyens (CPOM) et à approuver un plan global de financement pluriannuel (PG). C’est dans cette optique que j’ai donné au conseil de surveillance un certain nombre de repères sur la manière dont il me semble que l’AP-HP doit s’inscrire dans ses missions (que l’on parle de recherche, de la place de « leader » de l’institution ou de sa très forte vocation de service de proximité).
Vous insistez auprès de l’AP-HP sur son intégration dans le territoire francilien. A-t-elle encore beaucoup à accomplir sur ce point ?
Il y a des progrès à faire. L’AP doit inscrire sa démarche dans son environnement régional. J’ai évoqué la réflexion sur le Grand Paris ou le schéma régional de développement. Que souhaitent en l’occurrence les pouvoirs publics ? Que l’on sorte d’un mouvement des Franciliens très ciblé sur le centre de Paris au bénéfice d’un rayonnement des services, des transports, sur le pourtour de la région. J’ai donc besoin d’une offre de soins réellement adaptée. Des mouvements existent déjà dans ce sens – je pense à Lagny-Coulommiers-Meaux, Poissy-Saint-Germain… Mais plus globalement, il y a une organisation territoriale de l’offre de soins qui concerne directement l’AP-HP. Citons des situations très concrètes : Louis-Mourier et le Centre d’accueil et de soins hospitaliers (CASH) de Nanterre, Henri-Mondor et le CHIC de Créteil, l’organisation des soins en Seine-Saint-Denis… Cet exercice n’est pas simple ; l’AP-HP doit le mettre en œuvre.
Vous avez annoncé votre intention d’engager un audit comptable et financier de l’AP-HP. C’est sans précédent…
Il s’agit d’une approche normale, qui sera naturellement copilotée avec l’AP-HP. Cela fait maintenant cinq mois que j’ai pris mes responsabilités, cet audit sera une sorte de bilan d’entrée.
Au-delà de cet audit, vous demandez à la direction de l’AP-HP de vous fournir des chiffres précis. Par exemple de produire et de communiquer à l’ARS des indicateurs de performance, ou encore de vous faire partager des informations de gestion à l’échelle des groupes. Qu’allez-vous en faire ?
J’en ai besoin pour avoir une bonne connaissance de ce qui se passe. Je ne peux pas avoir un dialogue avec l’AP-HP si je n’ai pas cette connaissance. Ceci étant, je le répète, je n’ai pas l’intention de me substituer à la direction générale, ni au conseil de surveillance de l’AP.
Quant à l’échelon des groupes hospitaliers, si on veut que l’institution s’intègre dans son environnement régional, il me paraît pertinent. L’AP-HP a fait le choix de ce découpage et il est excellent. Ces groupes remplissent une mission vis-à-vis de la population. Et puis ils travaillent à côté d’autres établissements et des coopérations sont nécessaires : avec d’autres hôpitaux publics autour de Paris ; plus souvent avec des ESPIC [établissements de santé privés d’intérêt collectif, NDLR] à l’intérieur de la capitale. Je veux donc que l’on ait une référence pour que l’organisation de l’offre de soins, dans l’intérêt de la population, soit optimale.
Votre exigence de transparence passe-t-elle bien ?
On est dans une relation différente de celle qui existait précédemment entre l’agence régionale de l’hospitalisation (ARH) et l’AP-HP. Parce que la loi HPST [Hôpital, patients, santé et territoires] a modifié le cadre de l’exercice de la tutelle. Et puis, aussi, parce que j’en ai la volonté. J’ai une démarche de dialogue et d’appui.
La mettez-vous en œuvre sur le délicat dossier « Trousseau » ?
Je me suis refusé à interférer dans ce débat dont je considère qu’il est interne à l’AP-HP. La question de Trousseau est très importante au regard de l’organisation de la pédiatrie spécialisée de Ile-de-France. Mais le positionnement géographique de cette activité très spécialisée à l’intérieur de l’AP-HP n’a pas d’impact sur l’organisation globale de l’offre de soins en Ile-de-France. Moi, ce qui m’importe, c’est que l’on ait dans la région une pédiatrie spécialisée à la fois bien organisée et de grande qualité.
Est-ce la fin d’une époque ?
Je ne le pense pas, l’AP-HP n’a pas commencé à se poser des questions avec l’apparition de l’ARS. Elle est confrontée à des contraintes de plus en plus difficiles, complexes, lourdes… Elle doit évoluer et le directeur général Benoît Leclerc a su engager un mouvement nécessaire. La réorganisation interne crée évidemment de l’incertitude, de l’inquiétude. Les médecins de l’AP ont besoin de savoir où ils vont. Mon rôle est de contribuer à donner du sens au changement et de l’accompagner.
› PROPOS RECUEILLIS PAR KARINE PIGANEAU
Le Quotidien du Médecin du : 30/08/2010

vendredi 16 juillet 2010

La question de Sandrine Mazetier à Roselyne Bachelot


APHP : des moyens et un budget pour le plus grand hôpital de France !

Sandrine Mazetier a interpellé par question écriteRoselyne Bachelot, Ministre de la Santé, au sujet de la situation budgétaire de l’APHP :
Mme Sandrine Mazetier alerte Mme la ministre de la santé et des sports sur la situation de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (APHP). L’APHP, le plus grand hôpital de France, n’a toujours pas de budget alors que celui-ci lui est traditionnellement notifié au mois de mars par l’agence régionale de santé. La seule ligne donnée à ce jour par le Gouvernement est que le déficit de l’APHP ne devra pas dépasser 80 millions d’euros en 2010 et recouvrer l’équilibre dès 2012. De fait, Paris fait l’objet d’un traitement d’exception, étant la seule ville de France dont l’hôpital ne connaît pas encore son budget pour l’année en cours. Cette situation est incompréhensible au moment où l’APHP élabore son plan stratégique 2010-2014 et alors que de lourdes menaces pèsent sur son avenir et sur celui de nombreux hôpitaux publics, notamment dans le 12e arrondissement : démantèlement de Trousseauouverture effective de Rothschildpérennité de la maternité Saint-Antoine… Elle lui demande que l’État présente dans les plus brefs délais un budget aux institutions représentatives de l’APHP.

mardi 13 juillet 2010

Les incohérences de l'Assistance publique Le monde 13 juillet

LEMONDE.FR | 13.07.10 | 09h17 • Mis à jour le 13.07.10 | 09h17 
A l'heure des restructurations justifiées officiellement par des arguments économiques et démographiques… Comment expliquer les décisions prises par un groupe d'experts nommés par les dirigeants de l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris (APHP), concernant la version pédiatrique du plan stratégique ? 
Ces décisions qui, au lieu de regrouper les activités, les dispersent, sans respecter les cohérences médicales et les expertises de site, et sans aucune évaluation médico-économique. 
Le transfert du centre des brûlés de l'hôpital Trousseau est une décision unilatérale injustifiable et destructrice, une logique de site prédateur au dépend d'une logique de soins. Trente-trois ans d'expertise anesthésio-réanimatoire, chirurgicale et paramédicale centrée sur l'enfant brûlé, ont été balayés par des experts désinformés. Sans aucune concertation, ni même évocation lors de l'audition, a été décidé le transfert du centre des brûlés vers un hôpital dépourvu d'équipe médicale, chirurgicale et paramédicale, organisée et spécialisée dans la brûlure de l'enfant. Ce transfert a été justifié par des arguments fallacieux tels que l'absence de structure de chirurgie plastique à Trousseau, alors que Trousseau possède l'équipe hospitalo-universitaire de chirurgie plastique pédiatrique la plus importante de France, ou encore l'absence de projet de recherche alors que des collaborations nationales en terme de culture cellulaire et internationales en termes biotechnologiques sont présentes et déjà productives à Trousseau. Cette décision reflète une méconnaissance totale de la filière de soins de l'enfant brûlé, basée sur des compétences multiples d'équipes très spécialisées et coordonnées dans un cadre réglementaire bien défini, tel que cela est structuré à Trousseau. A titre d'exemple, grâce à cette organisation et afin de répondre aux besoins de la population, le centre des brûlés de Trousseau a vu son activité augmenter de 20 % en 2009 ; ainsi il assure pleinement sa mission de centre référent régional et national dans la prise en charge des enfants brûlés, dont la très grande majorité est issue du Nord-Est francilien. Cette efficience est le résultat d'une culture d'hôpital historiquement impliqué dans la prise en charge de l'enfant brûlé. Compte tenu de ces différents éléments, le transfert de l'accueil des enfants brûlés à l'hôpital Necker est injustifiable et donc inacceptable par les équipes médicales et paramédicales assurant le fonctionnement de ce centre. En aucun cas ces équipes ne suivront ce transfert préjudiciable aux enfants. Dans ce contexte, le maintien de cette orientation conduira inéluctablement au démantèlement des équipes et à la destruction d'une structure performante. Isabelle Constant coordonne le centre de traitement des grands brûlés, hôpital Armand Trousseau. Professeur Isabelle Constant, service d'anesthésie-réanimation chirurgicale

jeudi 8 juillet 2010

COMMUNIQUE DU SYNDICAT NATIONAL DES PEDIATRES DES ETABLISSEMENTS HOSPITALIERS

COMMUNIQUE DU SYNDICAT NATIONAL DES PEDIATRES DES ETABLISSEMENTS HOSPITALIERS (Membre l’INPH), 15 rue Beaugrenelle 75015 PARIS Le démantèlement de l’hôpital Trousseau de Paris confirmé ! Un jury d’experts, curieusement présidé par le directeur général de l’AP-HP, a proposé de transférer la plupart des activités spécialisées pédiatriques de l’hôpital Trousseau telles que le Centre de brûlés à Necker, la gastro-entérologie et la néphrologie à Robert Debré et la neuropédiatrie à Bicêtre. L’onco-hématologie serait maintenue ou irait à Necker (2 sites en Ile de France : Robert Debré et Trousseau ou Robert Debré et Necker). Le pôle périnatal Trousseau-Bluets, la pédiatrie de proximité (urgences et pédiatrie générale), la chirurgie (orthopédique, viscérale, ORL et maxillo-faciale) et la pneumologie seraient maintenues sur le site. Si le conseil exécutif du 29 juin, puis le Directoire de l’AP-HP, devaient suivre et appliquer cette recommandation, l’hôpital Trousseau serait privé de compétences essentielles en matière de soins pédiatriques spécialisés, d’enseignement et de recherche. Le transfert du Centre de recours accueillant les enfants brûlés, qui possède plus de 30 ans d’expérience de soins et de recherche médicale et paramédicale, remettrait en cause la coopération exemplaire et unique en France de cette unité avec les services de chirurgie orthopédique reconstructrice, maxillo-faciale, plastique et reconstructrice de l’oreille. L’offre de soins pédiatriques spécialisés pour tout l’Est parisien serait ainsi gravement et durablement affaiblie en quelques années. Si elle est effectuée cette restructuration, aura aussi des effets délétères (désorganisation, découragement et fuite des équipes soignantes et de recherche) déjà observés lors de la fermeture progressive de l’hôpital St Vincent de Paul. Cela a déjà commencé et risque malheureusement de se poursuivre. Le SNPEH apporte à nouveau son soutien aux équipes médicales et soignantes de Trousseau et ne comprend pas le bien-fondé de cette proposition qui ne tient pas compte des besoins régionaux des patients mais repose sur des arguments essentiellement économiques (suppressions de postes pour équilibrer les comptes de l’AP-HP). Le SNPEH estime que le conseil exécutif et le directoire de l’AP-HP doivent maintenir toutes les activités existantes sur le site de Trousseau et même les développer, selon les propositions du projet (« nouveau Trousseau ») élaboré par les équipes au sein de l’établissement. Le 30 juin 2010, pour le CA du SNPEH, Docteur J-L Chabernaud, Président Hôpital Antoine Béclère, 92 141 Clamart cedex,  01 46 32 50 22 et Fax : 01 46 32 45 40 jean-louis.chabernaud@abc.aphp.fr

lundi 28 juin 2010

Hôpital Trousseau, retour à la casse départ

La communauté médicale et l’ensemble des personnels de Trousseau réunis en assemblée générale le 25 juin, après avoir pris connaissance des propositions du jury d’experts indépendants ( mais présidé par de Directeur Général de l’APHP…)  a souhaité s’exprimer publiquement sur leur contenu :
Certes  la nécessité de trois hôpitaux pédiatriques  spécialisés à Paris (Necker, Robert Debré et Trousseau) est clairement reconnue mais la cohérence de ces propositions demeure incompréhensible :
*     Pourquoi saupoudrer les moyens dans un quatrième établissement ?
*     Les transferts de service hospitaliers proposés, apparaissent particulièrement injustifiables car inefficients  médicalement, humainement et économiquement.
*     Trousseau seul, se voit amputer de compétences et de ressources essentielles. La délocalisation de ces services  désorganisera, détruira  des filières de soins pluridisciplinaires qui fonctionnent depuis des années au plus grand bénéfice des enfants et des familles ;  le départ du centre des brûlés est emblématique car il casse une expertise médicale et paramédicale (réanimation des grands brûlés, chirurgie des brûlures aigues et des séquelles) acquise depuis plus de 30 ans.
*     Comment calculer les coûts financiers et humains des transferts de patients vers les autres hôpitaux eux-mêmes débordés ?
*     Les délais d'attente seront particulièrement allongés entraînant rapidement une perte de chance majeure pour les enfants les plus vulnérables.

Ces propositions  signent la fin de l'activité pédiatrique spécialisée à Trousseau en moins de 5 ans

« poudre aux yeux, jeux de dupes… »,  beaucoup d’équipes de Trousseau ont ainsi exprimé leur colère face à ces mesures dont l’objectif réel est de temporiser et de désamorcer la mobilisation exemplaire autour de l’avenir de l’Hôpital. Car comme l'affiche  clairement le Webzine officiel de l'APHP "En toutes hypothèses, Trousseau resterait un centre de référence en matière de prise en charge des nouveau-nés et un hôpital de proximité accueillant les urgences pédiatriques des enfants de l’est parisien. Ses activités de pédiatrie générale seraient même renforcées." l'objectif initial de l'APHP n'a pas été modifié d'un iota.
Ces mesures renforcent la détermination et l’unité de toute la communauté hospitalière de Trousseau dans sa mobilisation pour obtenir des investissements réels pour l’avenir de l’hôpital.

Elle appelle les milliers d’usagers, de  professionnels à manifester à nouveau  massivement leur soutien au Nouveau Trousseau en envoyant un message (Non au démantèlement de l’hôpital d’enfants A. Trousseau.Le Nouveau Trousseau est un véritable investissement pour l’avenir ) au chef de l’état http://www.elysee.fr/ecrire/  (avec copie à : nouveautrousseau@yahoo.fr )



Dr Daniel Annequin
Porte-parole du "Collectif pour un Nouveau Trousseau"
06 88 65 13 40                          

samedi 26 juin 2010

Le transfert du Centre des Brulés : une décision unilatérale injustifiable et destructrice...



Une logique de site prédateur au dépend d’une logique de soins.
Trente-trois ans d’expertise anesthésio-réanimatoire, chirurgicale et paramédicale centrée sur l’enfant brûlé, ont été balayés par des experts désinformés .
Sans aucune concertation, ni même évocation lors de l’audition, a été décidé le transfert du centre des Brûlés vers un hôpital dépourvu d’équipe médicale, chirurgicale et paramédicale, organisée et spécialisée dans la brulure de l’enfant ou même la chirurgie plastique pédiatrique. Ce transfert a été justifié par des arguments fallacieux tels que l’absence de structure de chirurgie plastique à Trousseau, alors que Trousseau possède l’équipe hospitalo-universitaire de chirurgie plastique pédiatrique la plus importante de France, ou encore l’absence de projet de recherche alors que des collaborations nationales en terme de culture cellulaire et internationales en termes biotechnologiques sont présentes et déjà productives à Trousseau
Cette décision reflète une méconnaissance totale de la filière de soins de l’enfant brulé, basée sur des compétences multiples d’équipes très spécialisées, et coordonnées dans un cadre réglementaire bien défini, tel que cela est structuré à Trousseau. A titre d’exemple, grâce à cette organisation et afin de répondre aux besoins de la population, le centre des brulés de Trousseau a vu son activité augmenter de 20 % en 2009 ; ainsi il assure pleinement sa mission de centre référent régional et national dans la prise en charge des enfants brulés, dont la très grande majorité est issue du nord-est francilien. Cette efficience est le résultat d’une culture d’hôpital historiquement impliqué dans la prise en charge de l’enfant brulé.
Compte tenu de ces différents éléments, le transfert de l’accueil des enfants brulés à l’hôpital Necker, est injustifiable et donc inacceptable par les équipes médicale et paramédicales assurant le fonctionnement de ce centre.
En aucun cas ces équipes ne suivront ce transfert préjudiciable aux enfants.
Dans ce contexte, le maintien de cette orientation conduira inéluctablement au démantèlement des équipes et à la destruction d’une structure performante.

Pr I Constant
Coordonnateur du Centre de Traitement des Grands Brulés de l’hôpital Trousseau

mercredi 23 juin 2010

Soutien des internes de pédiatrie

Paris le 22 juin 2010,
Monsieur le Président de la République Française,
Madame la Ministre de la Santé,
Monsieur le Président de la CME de l’AP-HP,
Monsieur le Directeur Général de l’AP-HP,
Chers patients et familles de patients,


         En tant qu’internes de pédiatrie, c’est à dire en tant que futurs pédiatres exerçant en ville ou à l’hôpital, nous souhaitons manifester notre attachement et notre soutien à l’Hôpital Trousseau car l’annonce de sa fermeture, fût-elle partielle, a été pour nous brutale et choquante.Cet Hôpital est un établissement emblématique de la pédiatrie française et nous souhaitons ici souligner la qualité des soins qui y sont prodigués, ainsi que celle de l’enseignement et de l’encadrement des étudiants et des internes.
       Cet hôpital est le fruit d’une longue histoire faite d’hommes et de femmes, personnels médicaux et non médicaux, pionniers de la pédiatrie française et de l’innovation pédiatrique. Au-delà de la comptabilité, du nombre de lits, de passage aux Urgences et de consultations, Trousseau représente tout un pan de culture pédiatrique et de conception des soins de l’enfant.
      Trousseau réunit des pôles d’excellence et des compétences spécifiques dans de nombreux domaines, et cet établissement est très implanté dans son bassin de population. Il joue un rôle central dans le réseau de soins de l’Est parisien.
      Nous sommes conscients des difficultés économiques que connaît l’AP-HP, et la Sécurité Sociale en général, et nous ne sommes pas opposés à des changements. Au contraire, l’Hôpital Trousseau doit changer et évoluer, mais pour mieux aller de l’avant. Il faut optimiser son fonctionnement, moderniser son système d’information, rénover les bâtiments, développer encore la recherche et l’enseignement, regrouper certaines activités…mais pas fermer ! Le projet du « Nouveau Trousseau1 » répond à ces exigences de transformation et de maintien d’une structure pédiatrique spécialisée dans l’Est parisien.
Après la fermeture de Saint-Vincent-de-Paul, on entend parler de la fermeture de Trousseau et de restructurations des secteurs pédiatriques au Kremlin-Bicêtre. Au final, ces restructurations se feront forcément au détriment de la qualité des soins et de la prise en charge des enfants malades.
En tant qu’internes de pédiatrie, nous sommes opposés à la fermeture de Trousseau et affirmons notre soutien à cet établissement emblématique et auquel nous sommes profondément attachés.


Les internes de pédiatrie d’Ile-de-France
L’Association des Juniors en Pédiatrie - Ile-de-France

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Reunion à Trousseau le 22 juin, de la commission d’action sociale et de la santé de la Région Ile de France


  • A la demande de Jean-Paul Huchon, la commission d’action sociale et de la santé de la Région, présidée par Marc Mancel, s’est tenue à l’Hôpital Trousseau en présence de Laure Lechatellier, Vice-présidente chargée de la Santé. 
  • Noel Garabedian leur a présenté les points clefs permettant de comprendre pourquoi Trousseau ne doit pas être dépecé. La communauté médicale, les syndicats ont pu également préciser les points essentiels du Nouveau Trousseau.
  • Nous remercions chaleureusement les conseillers régionaux qui se sont déplacés pour exprimer leur soutien sans faille et  renouveler leur engagement financier pour le nouveau Trousseau.


Dr Daniel Annequin, porte parole du Collectif pour un Nouveau Trousseau

mardi 22 juin 2010

Réunion du Comité Consultatif Médical de Trousseau le 21 juin

A la suite des propositions du jury d'experts, la discussion de la communauté médicale a notamment porté sur plusieurs points:
  • Le "verre est à moitié plein": la pérennité d'un troisième hôpital pédiatrique spécialisé est actée, des opportunités sont à saisir.
  • Le "verre est à moitié vide" car il y a risque de voir Trousseau amputer de compétences essentielles  qui vont faire chuter la masse critique nécessaire pour atteindre l’excellence des soins dans des disciplines ultra spécialisées.
  • Le risque pour Trousseau en perdant la neurologie de provoquer une nette diminution de son activité et de ses expertises.
  • Le transfert du service des brûlés expose à un risque majeur de perte sêche d'une expertise acquise depuis plus de 20 ans ainsi qu'à un déséquilibre financier du pôle chirurgie.
  • La nécessité de garder une compétence en néphrologie, gastro enterologie sur l'établissement
  • Le risque que ces propositions  non accompagnées de  financement significatif signent la mort de Trousseau en moins de 5 ans
  • la communauté médicale demeure hypervigilante car l'avenir d'autres secteurs majeurs (hématologie, orthopédie...) reste incertain, elle mandate le Pr Noel Garabedian pour les éclaircir et préciser avec la direction de l'APHP  les engagements chiffrés et datés  liés à cette nouvelle configuration.

lundi 21 juin 2010

COMMUNIQUÉ DE PRESSE APHP

Evolution de la pédiatrie spécialisée en Ile de FranceLes recommandations du jury d’experts
La pédiatrie de l’AP-HP est aujourd’hui réalisée pour l’essentiel en Ile-de-France sur 4 sites dédiés ou à forte orientation pédiatrique : Armand Trousseau (12ème), Necker (15ème) - prochainement rejoint par les services de Saint Vincent de Paul (14ème), Bicêtre, (94), Robert Debré (19ème), et sur 5 sites adultes : Ambroise Paré (92), Antoine Béclère (92), Louis Mourier (92).  Jean Verdier (93), Raymond Poincaré (92).

Dans le cadre du plan stratégique de l’AP-HP préparé depuis 2 ans par l’institution avec les communautés médicales, et qui a fait l’objet d’une concertation élargie à l’ensemble des parties prenantes, la réflexion a conduit à distinguer l’organisation de la prise en charge en pédiatrie générale et en pédiatrie spécialisée. L’évolution de la démographie médicale et para médicale, comme celle des modes de prise en charge, font en effet obligation à l’AP-HP, pour assurer sa mission de service public, d’offrir une répartition plus harmonieuse des compétences et des ressources en regard des besoins de la population.

C’est pourquoi les orientations du Conseil exécutif de l’AP-HP se sont tournées vers le regroupement des activités de pédiatrie spécialisée (cardiologie, chirurgie cardiaque, chirurgie maxillo faciale, chirurgie orl, chirurgie orthopédique, chirurgie viscérale, endocrinologie, gastro enterologie, onco-hématologie, néphrologie, neurochirurgie neurologie, pneumologie, prise en charge des brûlés, réanimation pédiatrique) sur 3 sites au lieu de 4.

Ces orientations ont suscité des inquiétudes qui ont conduit l’AP-HP à réunir un jury d’experts indépendants chargé d’examiner les différents scénarios d’évolution et d’ auditionner les projets des équipes hospitalières concernées par la pédiatrie spécialisée: Bicêtre, Necker, Raymond-Poincaré, Robert Debré, Trousseau.

Réuni ces 18 et 19 juin, le  jury a émis, au terme de débats libres, constructifs et sereins, les recommandations suivantes :
  • Regroupement à Robert Debré, des activités spécialisées de néphrologie et de gastro entérologie de Trousseau afin qu’elles bénéficient de tailles suffisantes pour être encore plus performantes sur le plan de la prise en charge et de la recherche
  • Transfert vers Necker du Centre des enfants brûlés sous réserve de l’organisation de l’activité de chirurgie plastique et reconstructrice et de la création d’ une structure de recherche.
  • Renforcement à Bicêtre des spécialités de neuro-pédiatrie rejointes par celles de Trousseau.
  • S’agissant de l’onco-hématologie, le jury préconise le maintien de 2 sites d’accueil à l’AP-HP: soit à Robert Debré et Trousseau et soit à Robert Debré et Necker.

En toutes hypothèses, l’hôpital Trousseau-dont la fermeture n’a jamais été évoquée notamment en raison de sa vocation de centre de référence en périnatalogie et de centre d’accueil des urgences pédiatriques pour les patients de l’est parisien – verra ses activités de pédiatrie générale renforcéesLa chirurgie viscérale et orthopédique (hors neuro-orthopédie), la réanimation, la génétique, la biologie et  l’imagerie seront maintenues sur le site.

Par ailleurs, un pôle d’excellence constitué des spécialités ORL, chirurgie stomatologique  et maxillo-faciale et  pneumologie, déjà présentes sur le site, sera conforté et les synergies déjà développées entre ces équipes seront renforcées.

Les recommandations du jury vont maintenant être ré-examinées par le Conseil exécutif du 29 juin, puis avec les communautés médicales concernées  ainsi qu’avec les instances centrales, avant d’être soumises au Directoire de l’AP-HP.

La pédiatrie spécialisée serait partiellement maintenue à l'hôpital Trousseau


21.06.10 - 17:58 - HOSPIMEDIA 
Réuni les 18 et 19 juin, le jury d'experts chargé d'examiner le devenir de la pédiatrie spécialisée au sein de l'Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP) a sensiblement restreint le nombre d'activités appelées à quitter l'hôpital Trousseau. Initialement, le plan stratégique 2010-2014 prévoyait de toutes les transférer (lire notre brève du 28/01/2010). Or, comme le souligne l'AP-HP dans un communiqué, les experts réclament le transfert vers l'hôpital Robert Debré de la néphrologie et de la gastro-entérologie, vers l'hôpital Necker du centre des enfants brûlés sous réserve de l'organisation de l'activité de chirurgie plastique et reconstructrice et de la création d'une structure de recherche. En parallèle, la neuro-pédiatrie rejoindrait l'hôpital Bicêtre. Concernant l'onco-hématologie, le jury préconise le maintien de deux sites à l'AP-HP, à savoir Robert Debré et Trousseau ou Robert Debré et Necker.
Par ailleurs, l'hôpital Trousseau, "dont la fermeture n’a jamais été évoquée notamment en raison de sa vocation de centre de référence en périnatalogie et de centre d'accueil des urgences pédiatriques pour les patients de l'est parisien", comme le rappelle l'AP-HP, verra ses activités de pédiatrie générale renforcées et conservera la chirurgie viscérale et orthopédique (hors neuro-orthopédie), la réanimation, la génétique, la biologie et l'imagerie. Un pôle d'excellence constitué des spécialités ORL, pneumologie, chirurgie stomatologique et maxillo-faciale, déjà présentes à Trousseau, sera conforté, ajoute l'AP-HP, précisant que les recommandations du jury seront réexaminées par le Conseil exécutif le 29 juin prochain, puis par les communautés médicales, les instances centrales et le directoire.
De son côté, Pierre Coriat, président de la Commission médicale d'établissement (CME) contacté par Hospimedia, s'est félicité de la "sérénité" de ces travaux, de la "confiance" renouée avec l'ensemble de la communauté pédiatrique de l'AP-HP, de la "sagesse" de ces conclusions et de leur "pertinence" médicale. Elles légitiment, selon lui, les demandes d'investissements formulées par l'hôpital Trousseau. Le médecin réclamera d'ailleurs "l'avis favorable" de la CME sur ce projet pédiatrique, ainsi que sur l'ensemble du plan stratégique, le 6 juillet prochain.
Ce sentiment est loin d'être partagé à la Région Île-de-France, qui s'était engagée début juin à débourser 10 à 50 millions d'euros pour le nouveau Trousseau (lire notre brève du 09/06/2010). Dans un communiqué, son président, Jean-Paul Huchon, estime que l'avis des experts pousse au "démantèlement" de l'hôpital, les services maintenus en sortant "affaiblis et vraisemblablement en sursis".
T.Q.

Sur le site Asclepeia: débats politiques et santé publique

Le jury d’expert désigné en toute indépendance par la direction de l’AP-HP confirme le bien fondé du démantèlement de la pédiatrie spécialisée de l’hôpital Trousseau. Un morceau à Necker, un autre à Robert Debré et un petit bout pour Bicêtre. Alors que l’on sait l’importance d’une masse critique du plateau technique pour atteindre l’excellence des soins dans des disciplines ultra spécialisées…

Communiqué de presse de Sandrine Mazetier


Restructuration de l’hôpital trousseau : des annonces nulles et non avenues

Lundi 21 juin 2010
Catégorie : A la UneEn circonscriptionMédias
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Sandrine Mazetier, députée de Paris, dénonce le caractère unilatéral du projet de restructuration de l’hôpital Trousseau évoqué samedi par le Directeur général de l’APHP, Benoît Leclercq et par le Président de la commission médicale d’établissement, le professeur Pierre Coriat . D’après ce qu’en rapporte la presse ce lundi, ce projet vise à transférer une dizaine de services de surspécialités de l’hôpital pédiatrique Armand Trousseau vers d’autres hôpitaux pédiatriques d’Ile-de-France.
Sandrine Mazetier s’étonne qu’en dépit de la mobilisation de la communauté médicale (personnels administratifs et médecins), des élus – de toute sensibilité et de tous les territoires d’Ile-de-France – et des patients, MM. Leclercq et Coriat persistent à avancer en toute opacité sur ce dossier.
Elle rappelle que l’offre pédiatrique de l’APHP en Ile-de-France – sa diversité et sa répartition sur le territoire – ne saurait reposer sur une journée et demi d’auditions – quelque soit la qualité des personnes menant ces auditions.
L’offre pédiatrique doit nécessairement prendre en compte les besoins actuels et futurs en matière de pédiatrie a Paris et en Ile-de-France et associer l’ensemble des acteurs concernés – personnels médicaux et non médiaux, élus, patients, universitaires, médecine hospitalière et médecine de ville – très loin de la démarche partielle et partiale engagée par la direction de l’APHP.

Communiqué de presse de JP Huchon


Non au démantèlement de l’Hôpital Trousseau


Jean-Paul Huchon, Président de la Région Ile-de-France et membre du Conseil de surveillance de l’AP-HP, et Laure Lechatellier, Vice-présidente chargée de la Santé, dénoncent les conclusions du jury d’experts sur les services pédiatriques de l’AP-HP, qui reviennent à un démantèlement de l’hôpital Trousseau.

Le transfert vers les hôpitaux Necker et Robert-Debré de la plupart des services de pédiatrie spécialisée de Trousseau diminuerait l’offre de soins. Les services qui resteraient dans le 12e arrondissement seraient affaiblis et vraisemblablement en sursis. Un démantèlement de ce centre d’excellence pour la pédiatrie, réputé dans le monde entier, serait une aberration sur le plan médical. Il serait tout aussi aberrant sur le plan de l’aménagement du territoire, au vu de l’importance de cet hôpital pour l’Est francilien.

La Région réitère solennellement sa demande que toute décision concernant la réorganisation des services pédiatriques de l’APHP et toute réorganisation de l’APHP soit prise à l’issue d’une vaste concertation. Aucune décision ne doit être prise contre les patients, les personnels, les élus.

Le Conseil régional rappelle son engagement politique et financier en faveur du projet de nouveau Trousseau, porté par l’ensemble de la communauté médicale de l’hôpital. Lors d’une visite sur place le 9 juin dernier, Jean-Paul Huchon s’est déclaré prêt à s’investir financièrement dans un nouveau bâtiment qui garantirait la pérennité de l’hôpital. Cet investissement entrerait dans le cadre du plan régional d’un milliard d’euros pour la santé en Île-de-France, que Jean-Paul Huchon s’est engagé à mettre en œuvre sur la mandature.

Le Président de la Région a confirmé sa volonté d’investir dans le Nouveau Trousseau à la ministre de la Santé Roselyne Bachelot, lors d’un entretien le 16 juin.

A la demande de Jean-Paul Huchon, la commission d’action sociale et de la santé de la Région, présidée par Marc Mancel, se rendra demain à l’Hôpital Trousseau pour auditionner les membres de la communauté hospitalière.

Le Parisien 21 juin


Edition Abonnés - Paris

XIIE

Les médecins dénoncent «une catastrophe pour les enfants »

 
CATHERINE BALLE | 21.06.2010, 07h00
Ils parlent de « démantèlement », de « dépeçage » et de « gâchis énorme ». A la suite de l’annonce, en catimini, de l’avenir de la pédiatrie à l’hôpital Armand- Trousseau (XIIe), plusieurs médecins éminents s’insurgent. Samedi, Benoît Leclercq, le directeur général des Hôpitaux de  (AP-HP), et le professeur Pierre Coriat,  de la commission médicale d’établissement, ont dévoilé la liste des services qui devraient quitter Trousseau.
Soit une dizaine de « surspécialités », celles qui concernent les maladies des reins, des hormones, de l’appareil digestif et du système nerveux, les greffes de rein et de foie et l’unité des brûlés. 
Ces services seront transférés entre trois hôpitaux, Necker (XVe), Robert- Debré (XIXe) et Bicêtre (Val-de- Marne). Une redistribution qui intervient dans le cadre de la restructuration de l’AP-HP, visant, d’ici à 2012, à « rationaliser »…Et à faire des économies. Ces transferts ne sont pour l’instant que des « recommandations » formulées par des experts, mais elles ont toutes les chances d’être appliquées. Samedi, tout en insistant sur les spécialités qui resteraient à Trousseau (les urgences, la pédiatrie générale, la néonatalogie, la réanimation néonatale, la chirurgie digestive…), Benoît Leclercq et le professeur Coriat ont martelé qu’il n’y aurait « aucune diminution de l’offre de soins ». 
Des arguments qui sont loin de convaincre Alain Chantepie, président de la Société française de pédiatrie. «C’est moins dramatique que les transferts initialement annoncés, assure ce dernier. Mais j’espère que ce n’est pas une première étape vers un démantèlement . » Patrick Tounian, secrétaire général de la Société française de pédiatrie et pédiatre et nutritionniste à Trousseau, se montre plus virulent : « C’est la pire des décisions ! Les services qui resteront vont être très affaiblis. C’est comme si on coupait ses deux bras à Trousseau et qu’on la laissait agoniser. Aujourd’hui, on a des délais d’attente de trois à six mois. Ceux qui en auront les moyens auront recours au privé. » Le professeur Albert Bensman, chef du service de néphrologie pédiatrique à Trousseau, tempête : « Pour les enfants gravement malades, c’est une catastrophe ! Alors qu’on construit le Grand Paris, on démantèle l’un des plus grands hôpitaux pédiatriques de France…»Alain Bensman dénonce également la « brutalité » de l’AP-HP, qui « n’a tenu compte ni de l’avis des médecins ni de celui des politiques ». Jeudi, Bertrand Delanoë s’était dit « particulièrement inquiet du démantèlement programmé de ce centre d’excellence de la pédiatrie qu’est Trousseau ». En février, Jean- Paul Huchon, le président (PS) de la région Ile-de-France, avait également déclaré son « opposition au démantèlement de Trousseau ». « De toute façon, on ne bougera pas, commentait hier un médecin. Il faudra qu’on vienne nous chercher avec les gendarmes. »