vendredi 16 juillet 2010

La question de Sandrine Mazetier à Roselyne Bachelot


APHP : des moyens et un budget pour le plus grand hôpital de France !

Sandrine Mazetier a interpellé par question écriteRoselyne Bachelot, Ministre de la Santé, au sujet de la situation budgétaire de l’APHP :
Mme Sandrine Mazetier alerte Mme la ministre de la santé et des sports sur la situation de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (APHP). L’APHP, le plus grand hôpital de France, n’a toujours pas de budget alors que celui-ci lui est traditionnellement notifié au mois de mars par l’agence régionale de santé. La seule ligne donnée à ce jour par le Gouvernement est que le déficit de l’APHP ne devra pas dépasser 80 millions d’euros en 2010 et recouvrer l’équilibre dès 2012. De fait, Paris fait l’objet d’un traitement d’exception, étant la seule ville de France dont l’hôpital ne connaît pas encore son budget pour l’année en cours. Cette situation est incompréhensible au moment où l’APHP élabore son plan stratégique 2010-2014 et alors que de lourdes menaces pèsent sur son avenir et sur celui de nombreux hôpitaux publics, notamment dans le 12e arrondissement : démantèlement de Trousseauouverture effective de Rothschildpérennité de la maternité Saint-Antoine… Elle lui demande que l’État présente dans les plus brefs délais un budget aux institutions représentatives de l’APHP.

mardi 13 juillet 2010

Les incohérences de l'Assistance publique Le monde 13 juillet

LEMONDE.FR | 13.07.10 | 09h17 • Mis à jour le 13.07.10 | 09h17 
A l'heure des restructurations justifiées officiellement par des arguments économiques et démographiques… Comment expliquer les décisions prises par un groupe d'experts nommés par les dirigeants de l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris (APHP), concernant la version pédiatrique du plan stratégique ? 
Ces décisions qui, au lieu de regrouper les activités, les dispersent, sans respecter les cohérences médicales et les expertises de site, et sans aucune évaluation médico-économique. 
Le transfert du centre des brûlés de l'hôpital Trousseau est une décision unilatérale injustifiable et destructrice, une logique de site prédateur au dépend d'une logique de soins. Trente-trois ans d'expertise anesthésio-réanimatoire, chirurgicale et paramédicale centrée sur l'enfant brûlé, ont été balayés par des experts désinformés. Sans aucune concertation, ni même évocation lors de l'audition, a été décidé le transfert du centre des brûlés vers un hôpital dépourvu d'équipe médicale, chirurgicale et paramédicale, organisée et spécialisée dans la brûlure de l'enfant. Ce transfert a été justifié par des arguments fallacieux tels que l'absence de structure de chirurgie plastique à Trousseau, alors que Trousseau possède l'équipe hospitalo-universitaire de chirurgie plastique pédiatrique la plus importante de France, ou encore l'absence de projet de recherche alors que des collaborations nationales en terme de culture cellulaire et internationales en termes biotechnologiques sont présentes et déjà productives à Trousseau. Cette décision reflète une méconnaissance totale de la filière de soins de l'enfant brûlé, basée sur des compétences multiples d'équipes très spécialisées et coordonnées dans un cadre réglementaire bien défini, tel que cela est structuré à Trousseau. A titre d'exemple, grâce à cette organisation et afin de répondre aux besoins de la population, le centre des brûlés de Trousseau a vu son activité augmenter de 20 % en 2009 ; ainsi il assure pleinement sa mission de centre référent régional et national dans la prise en charge des enfants brûlés, dont la très grande majorité est issue du Nord-Est francilien. Cette efficience est le résultat d'une culture d'hôpital historiquement impliqué dans la prise en charge de l'enfant brûlé. Compte tenu de ces différents éléments, le transfert de l'accueil des enfants brûlés à l'hôpital Necker est injustifiable et donc inacceptable par les équipes médicales et paramédicales assurant le fonctionnement de ce centre. En aucun cas ces équipes ne suivront ce transfert préjudiciable aux enfants. Dans ce contexte, le maintien de cette orientation conduira inéluctablement au démantèlement des équipes et à la destruction d'une structure performante. Isabelle Constant coordonne le centre de traitement des grands brûlés, hôpital Armand Trousseau. Professeur Isabelle Constant, service d'anesthésie-réanimation chirurgicale

jeudi 8 juillet 2010

COMMUNIQUE DU SYNDICAT NATIONAL DES PEDIATRES DES ETABLISSEMENTS HOSPITALIERS

COMMUNIQUE DU SYNDICAT NATIONAL DES PEDIATRES DES ETABLISSEMENTS HOSPITALIERS (Membre l’INPH), 15 rue Beaugrenelle 75015 PARIS Le démantèlement de l’hôpital Trousseau de Paris confirmé ! Un jury d’experts, curieusement présidé par le directeur général de l’AP-HP, a proposé de transférer la plupart des activités spécialisées pédiatriques de l’hôpital Trousseau telles que le Centre de brûlés à Necker, la gastro-entérologie et la néphrologie à Robert Debré et la neuropédiatrie à Bicêtre. L’onco-hématologie serait maintenue ou irait à Necker (2 sites en Ile de France : Robert Debré et Trousseau ou Robert Debré et Necker). Le pôle périnatal Trousseau-Bluets, la pédiatrie de proximité (urgences et pédiatrie générale), la chirurgie (orthopédique, viscérale, ORL et maxillo-faciale) et la pneumologie seraient maintenues sur le site. Si le conseil exécutif du 29 juin, puis le Directoire de l’AP-HP, devaient suivre et appliquer cette recommandation, l’hôpital Trousseau serait privé de compétences essentielles en matière de soins pédiatriques spécialisés, d’enseignement et de recherche. Le transfert du Centre de recours accueillant les enfants brûlés, qui possède plus de 30 ans d’expérience de soins et de recherche médicale et paramédicale, remettrait en cause la coopération exemplaire et unique en France de cette unité avec les services de chirurgie orthopédique reconstructrice, maxillo-faciale, plastique et reconstructrice de l’oreille. L’offre de soins pédiatriques spécialisés pour tout l’Est parisien serait ainsi gravement et durablement affaiblie en quelques années. Si elle est effectuée cette restructuration, aura aussi des effets délétères (désorganisation, découragement et fuite des équipes soignantes et de recherche) déjà observés lors de la fermeture progressive de l’hôpital St Vincent de Paul. Cela a déjà commencé et risque malheureusement de se poursuivre. Le SNPEH apporte à nouveau son soutien aux équipes médicales et soignantes de Trousseau et ne comprend pas le bien-fondé de cette proposition qui ne tient pas compte des besoins régionaux des patients mais repose sur des arguments essentiellement économiques (suppressions de postes pour équilibrer les comptes de l’AP-HP). Le SNPEH estime que le conseil exécutif et le directoire de l’AP-HP doivent maintenir toutes les activités existantes sur le site de Trousseau et même les développer, selon les propositions du projet (« nouveau Trousseau ») élaboré par les équipes au sein de l’établissement. Le 30 juin 2010, pour le CA du SNPEH, Docteur J-L Chabernaud, Président Hôpital Antoine Béclère, 92 141 Clamart cedex,  01 46 32 50 22 et Fax : 01 46 32 45 40 jean-louis.chabernaud@abc.aphp.fr