lundi 28 juin 2010

Hôpital Trousseau, retour à la casse départ

La communauté médicale et l’ensemble des personnels de Trousseau réunis en assemblée générale le 25 juin, après avoir pris connaissance des propositions du jury d’experts indépendants ( mais présidé par de Directeur Général de l’APHP…)  a souhaité s’exprimer publiquement sur leur contenu :
Certes  la nécessité de trois hôpitaux pédiatriques  spécialisés à Paris (Necker, Robert Debré et Trousseau) est clairement reconnue mais la cohérence de ces propositions demeure incompréhensible :
*     Pourquoi saupoudrer les moyens dans un quatrième établissement ?
*     Les transferts de service hospitaliers proposés, apparaissent particulièrement injustifiables car inefficients  médicalement, humainement et économiquement.
*     Trousseau seul, se voit amputer de compétences et de ressources essentielles. La délocalisation de ces services  désorganisera, détruira  des filières de soins pluridisciplinaires qui fonctionnent depuis des années au plus grand bénéfice des enfants et des familles ;  le départ du centre des brûlés est emblématique car il casse une expertise médicale et paramédicale (réanimation des grands brûlés, chirurgie des brûlures aigues et des séquelles) acquise depuis plus de 30 ans.
*     Comment calculer les coûts financiers et humains des transferts de patients vers les autres hôpitaux eux-mêmes débordés ?
*     Les délais d'attente seront particulièrement allongés entraînant rapidement une perte de chance majeure pour les enfants les plus vulnérables.

Ces propositions  signent la fin de l'activité pédiatrique spécialisée à Trousseau en moins de 5 ans

« poudre aux yeux, jeux de dupes… »,  beaucoup d’équipes de Trousseau ont ainsi exprimé leur colère face à ces mesures dont l’objectif réel est de temporiser et de désamorcer la mobilisation exemplaire autour de l’avenir de l’Hôpital. Car comme l'affiche  clairement le Webzine officiel de l'APHP "En toutes hypothèses, Trousseau resterait un centre de référence en matière de prise en charge des nouveau-nés et un hôpital de proximité accueillant les urgences pédiatriques des enfants de l’est parisien. Ses activités de pédiatrie générale seraient même renforcées." l'objectif initial de l'APHP n'a pas été modifié d'un iota.
Ces mesures renforcent la détermination et l’unité de toute la communauté hospitalière de Trousseau dans sa mobilisation pour obtenir des investissements réels pour l’avenir de l’hôpital.

Elle appelle les milliers d’usagers, de  professionnels à manifester à nouveau  massivement leur soutien au Nouveau Trousseau en envoyant un message (Non au démantèlement de l’hôpital d’enfants A. Trousseau.Le Nouveau Trousseau est un véritable investissement pour l’avenir ) au chef de l’état http://www.elysee.fr/ecrire/  (avec copie à : nouveautrousseau@yahoo.fr )



Dr Daniel Annequin
Porte-parole du "Collectif pour un Nouveau Trousseau"
06 88 65 13 40                          

samedi 26 juin 2010

Le transfert du Centre des Brulés : une décision unilatérale injustifiable et destructrice...



Une logique de site prédateur au dépend d’une logique de soins.
Trente-trois ans d’expertise anesthésio-réanimatoire, chirurgicale et paramédicale centrée sur l’enfant brûlé, ont été balayés par des experts désinformés .
Sans aucune concertation, ni même évocation lors de l’audition, a été décidé le transfert du centre des Brûlés vers un hôpital dépourvu d’équipe médicale, chirurgicale et paramédicale, organisée et spécialisée dans la brulure de l’enfant ou même la chirurgie plastique pédiatrique. Ce transfert a été justifié par des arguments fallacieux tels que l’absence de structure de chirurgie plastique à Trousseau, alors que Trousseau possède l’équipe hospitalo-universitaire de chirurgie plastique pédiatrique la plus importante de France, ou encore l’absence de projet de recherche alors que des collaborations nationales en terme de culture cellulaire et internationales en termes biotechnologiques sont présentes et déjà productives à Trousseau
Cette décision reflète une méconnaissance totale de la filière de soins de l’enfant brulé, basée sur des compétences multiples d’équipes très spécialisées, et coordonnées dans un cadre réglementaire bien défini, tel que cela est structuré à Trousseau. A titre d’exemple, grâce à cette organisation et afin de répondre aux besoins de la population, le centre des brulés de Trousseau a vu son activité augmenter de 20 % en 2009 ; ainsi il assure pleinement sa mission de centre référent régional et national dans la prise en charge des enfants brulés, dont la très grande majorité est issue du nord-est francilien. Cette efficience est le résultat d’une culture d’hôpital historiquement impliqué dans la prise en charge de l’enfant brulé.
Compte tenu de ces différents éléments, le transfert de l’accueil des enfants brulés à l’hôpital Necker, est injustifiable et donc inacceptable par les équipes médicale et paramédicales assurant le fonctionnement de ce centre.
En aucun cas ces équipes ne suivront ce transfert préjudiciable aux enfants.
Dans ce contexte, le maintien de cette orientation conduira inéluctablement au démantèlement des équipes et à la destruction d’une structure performante.

Pr I Constant
Coordonnateur du Centre de Traitement des Grands Brulés de l’hôpital Trousseau

mercredi 23 juin 2010

Soutien des internes de pédiatrie

Paris le 22 juin 2010,
Monsieur le Président de la République Française,
Madame la Ministre de la Santé,
Monsieur le Président de la CME de l’AP-HP,
Monsieur le Directeur Général de l’AP-HP,
Chers patients et familles de patients,


         En tant qu’internes de pédiatrie, c’est à dire en tant que futurs pédiatres exerçant en ville ou à l’hôpital, nous souhaitons manifester notre attachement et notre soutien à l’Hôpital Trousseau car l’annonce de sa fermeture, fût-elle partielle, a été pour nous brutale et choquante.Cet Hôpital est un établissement emblématique de la pédiatrie française et nous souhaitons ici souligner la qualité des soins qui y sont prodigués, ainsi que celle de l’enseignement et de l’encadrement des étudiants et des internes.
       Cet hôpital est le fruit d’une longue histoire faite d’hommes et de femmes, personnels médicaux et non médicaux, pionniers de la pédiatrie française et de l’innovation pédiatrique. Au-delà de la comptabilité, du nombre de lits, de passage aux Urgences et de consultations, Trousseau représente tout un pan de culture pédiatrique et de conception des soins de l’enfant.
      Trousseau réunit des pôles d’excellence et des compétences spécifiques dans de nombreux domaines, et cet établissement est très implanté dans son bassin de population. Il joue un rôle central dans le réseau de soins de l’Est parisien.
      Nous sommes conscients des difficultés économiques que connaît l’AP-HP, et la Sécurité Sociale en général, et nous ne sommes pas opposés à des changements. Au contraire, l’Hôpital Trousseau doit changer et évoluer, mais pour mieux aller de l’avant. Il faut optimiser son fonctionnement, moderniser son système d’information, rénover les bâtiments, développer encore la recherche et l’enseignement, regrouper certaines activités…mais pas fermer ! Le projet du « Nouveau Trousseau1 » répond à ces exigences de transformation et de maintien d’une structure pédiatrique spécialisée dans l’Est parisien.
Après la fermeture de Saint-Vincent-de-Paul, on entend parler de la fermeture de Trousseau et de restructurations des secteurs pédiatriques au Kremlin-Bicêtre. Au final, ces restructurations se feront forcément au détriment de la qualité des soins et de la prise en charge des enfants malades.
En tant qu’internes de pédiatrie, nous sommes opposés à la fermeture de Trousseau et affirmons notre soutien à cet établissement emblématique et auquel nous sommes profondément attachés.


Les internes de pédiatrie d’Ile-de-France
L’Association des Juniors en Pédiatrie - Ile-de-France

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Reunion à Trousseau le 22 juin, de la commission d’action sociale et de la santé de la Région Ile de France


  • A la demande de Jean-Paul Huchon, la commission d’action sociale et de la santé de la Région, présidée par Marc Mancel, s’est tenue à l’Hôpital Trousseau en présence de Laure Lechatellier, Vice-présidente chargée de la Santé. 
  • Noel Garabedian leur a présenté les points clefs permettant de comprendre pourquoi Trousseau ne doit pas être dépecé. La communauté médicale, les syndicats ont pu également préciser les points essentiels du Nouveau Trousseau.
  • Nous remercions chaleureusement les conseillers régionaux qui se sont déplacés pour exprimer leur soutien sans faille et  renouveler leur engagement financier pour le nouveau Trousseau.


Dr Daniel Annequin, porte parole du Collectif pour un Nouveau Trousseau

mardi 22 juin 2010

Réunion du Comité Consultatif Médical de Trousseau le 21 juin

A la suite des propositions du jury d'experts, la discussion de la communauté médicale a notamment porté sur plusieurs points:
  • Le "verre est à moitié plein": la pérennité d'un troisième hôpital pédiatrique spécialisé est actée, des opportunités sont à saisir.
  • Le "verre est à moitié vide" car il y a risque de voir Trousseau amputer de compétences essentielles  qui vont faire chuter la masse critique nécessaire pour atteindre l’excellence des soins dans des disciplines ultra spécialisées.
  • Le risque pour Trousseau en perdant la neurologie de provoquer une nette diminution de son activité et de ses expertises.
  • Le transfert du service des brûlés expose à un risque majeur de perte sêche d'une expertise acquise depuis plus de 20 ans ainsi qu'à un déséquilibre financier du pôle chirurgie.
  • La nécessité de garder une compétence en néphrologie, gastro enterologie sur l'établissement
  • Le risque que ces propositions  non accompagnées de  financement significatif signent la mort de Trousseau en moins de 5 ans
  • la communauté médicale demeure hypervigilante car l'avenir d'autres secteurs majeurs (hématologie, orthopédie...) reste incertain, elle mandate le Pr Noel Garabedian pour les éclaircir et préciser avec la direction de l'APHP  les engagements chiffrés et datés  liés à cette nouvelle configuration.

lundi 21 juin 2010

COMMUNIQUÉ DE PRESSE APHP

Evolution de la pédiatrie spécialisée en Ile de FranceLes recommandations du jury d’experts
La pédiatrie de l’AP-HP est aujourd’hui réalisée pour l’essentiel en Ile-de-France sur 4 sites dédiés ou à forte orientation pédiatrique : Armand Trousseau (12ème), Necker (15ème) - prochainement rejoint par les services de Saint Vincent de Paul (14ème), Bicêtre, (94), Robert Debré (19ème), et sur 5 sites adultes : Ambroise Paré (92), Antoine Béclère (92), Louis Mourier (92).  Jean Verdier (93), Raymond Poincaré (92).

Dans le cadre du plan stratégique de l’AP-HP préparé depuis 2 ans par l’institution avec les communautés médicales, et qui a fait l’objet d’une concertation élargie à l’ensemble des parties prenantes, la réflexion a conduit à distinguer l’organisation de la prise en charge en pédiatrie générale et en pédiatrie spécialisée. L’évolution de la démographie médicale et para médicale, comme celle des modes de prise en charge, font en effet obligation à l’AP-HP, pour assurer sa mission de service public, d’offrir une répartition plus harmonieuse des compétences et des ressources en regard des besoins de la population.

C’est pourquoi les orientations du Conseil exécutif de l’AP-HP se sont tournées vers le regroupement des activités de pédiatrie spécialisée (cardiologie, chirurgie cardiaque, chirurgie maxillo faciale, chirurgie orl, chirurgie orthopédique, chirurgie viscérale, endocrinologie, gastro enterologie, onco-hématologie, néphrologie, neurochirurgie neurologie, pneumologie, prise en charge des brûlés, réanimation pédiatrique) sur 3 sites au lieu de 4.

Ces orientations ont suscité des inquiétudes qui ont conduit l’AP-HP à réunir un jury d’experts indépendants chargé d’examiner les différents scénarios d’évolution et d’ auditionner les projets des équipes hospitalières concernées par la pédiatrie spécialisée: Bicêtre, Necker, Raymond-Poincaré, Robert Debré, Trousseau.

Réuni ces 18 et 19 juin, le  jury a émis, au terme de débats libres, constructifs et sereins, les recommandations suivantes :
  • Regroupement à Robert Debré, des activités spécialisées de néphrologie et de gastro entérologie de Trousseau afin qu’elles bénéficient de tailles suffisantes pour être encore plus performantes sur le plan de la prise en charge et de la recherche
  • Transfert vers Necker du Centre des enfants brûlés sous réserve de l’organisation de l’activité de chirurgie plastique et reconstructrice et de la création d’ une structure de recherche.
  • Renforcement à Bicêtre des spécialités de neuro-pédiatrie rejointes par celles de Trousseau.
  • S’agissant de l’onco-hématologie, le jury préconise le maintien de 2 sites d’accueil à l’AP-HP: soit à Robert Debré et Trousseau et soit à Robert Debré et Necker.

En toutes hypothèses, l’hôpital Trousseau-dont la fermeture n’a jamais été évoquée notamment en raison de sa vocation de centre de référence en périnatalogie et de centre d’accueil des urgences pédiatriques pour les patients de l’est parisien – verra ses activités de pédiatrie générale renforcéesLa chirurgie viscérale et orthopédique (hors neuro-orthopédie), la réanimation, la génétique, la biologie et  l’imagerie seront maintenues sur le site.

Par ailleurs, un pôle d’excellence constitué des spécialités ORL, chirurgie stomatologique  et maxillo-faciale et  pneumologie, déjà présentes sur le site, sera conforté et les synergies déjà développées entre ces équipes seront renforcées.

Les recommandations du jury vont maintenant être ré-examinées par le Conseil exécutif du 29 juin, puis avec les communautés médicales concernées  ainsi qu’avec les instances centrales, avant d’être soumises au Directoire de l’AP-HP.

La pédiatrie spécialisée serait partiellement maintenue à l'hôpital Trousseau


21.06.10 - 17:58 - HOSPIMEDIA 
Réuni les 18 et 19 juin, le jury d'experts chargé d'examiner le devenir de la pédiatrie spécialisée au sein de l'Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP) a sensiblement restreint le nombre d'activités appelées à quitter l'hôpital Trousseau. Initialement, le plan stratégique 2010-2014 prévoyait de toutes les transférer (lire notre brève du 28/01/2010). Or, comme le souligne l'AP-HP dans un communiqué, les experts réclament le transfert vers l'hôpital Robert Debré de la néphrologie et de la gastro-entérologie, vers l'hôpital Necker du centre des enfants brûlés sous réserve de l'organisation de l'activité de chirurgie plastique et reconstructrice et de la création d'une structure de recherche. En parallèle, la neuro-pédiatrie rejoindrait l'hôpital Bicêtre. Concernant l'onco-hématologie, le jury préconise le maintien de deux sites à l'AP-HP, à savoir Robert Debré et Trousseau ou Robert Debré et Necker.
Par ailleurs, l'hôpital Trousseau, "dont la fermeture n’a jamais été évoquée notamment en raison de sa vocation de centre de référence en périnatalogie et de centre d'accueil des urgences pédiatriques pour les patients de l'est parisien", comme le rappelle l'AP-HP, verra ses activités de pédiatrie générale renforcées et conservera la chirurgie viscérale et orthopédique (hors neuro-orthopédie), la réanimation, la génétique, la biologie et l'imagerie. Un pôle d'excellence constitué des spécialités ORL, pneumologie, chirurgie stomatologique et maxillo-faciale, déjà présentes à Trousseau, sera conforté, ajoute l'AP-HP, précisant que les recommandations du jury seront réexaminées par le Conseil exécutif le 29 juin prochain, puis par les communautés médicales, les instances centrales et le directoire.
De son côté, Pierre Coriat, président de la Commission médicale d'établissement (CME) contacté par Hospimedia, s'est félicité de la "sérénité" de ces travaux, de la "confiance" renouée avec l'ensemble de la communauté pédiatrique de l'AP-HP, de la "sagesse" de ces conclusions et de leur "pertinence" médicale. Elles légitiment, selon lui, les demandes d'investissements formulées par l'hôpital Trousseau. Le médecin réclamera d'ailleurs "l'avis favorable" de la CME sur ce projet pédiatrique, ainsi que sur l'ensemble du plan stratégique, le 6 juillet prochain.
Ce sentiment est loin d'être partagé à la Région Île-de-France, qui s'était engagée début juin à débourser 10 à 50 millions d'euros pour le nouveau Trousseau (lire notre brève du 09/06/2010). Dans un communiqué, son président, Jean-Paul Huchon, estime que l'avis des experts pousse au "démantèlement" de l'hôpital, les services maintenus en sortant "affaiblis et vraisemblablement en sursis".
T.Q.

Sur le site Asclepeia: débats politiques et santé publique

Le jury d’expert désigné en toute indépendance par la direction de l’AP-HP confirme le bien fondé du démantèlement de la pédiatrie spécialisée de l’hôpital Trousseau. Un morceau à Necker, un autre à Robert Debré et un petit bout pour Bicêtre. Alors que l’on sait l’importance d’une masse critique du plateau technique pour atteindre l’excellence des soins dans des disciplines ultra spécialisées…

Communiqué de presse de Sandrine Mazetier


Restructuration de l’hôpital trousseau : des annonces nulles et non avenues

Lundi 21 juin 2010
Catégorie : A la UneEn circonscriptionMédias
Mots-clés: 
Sandrine Mazetier, députée de Paris, dénonce le caractère unilatéral du projet de restructuration de l’hôpital Trousseau évoqué samedi par le Directeur général de l’APHP, Benoît Leclercq et par le Président de la commission médicale d’établissement, le professeur Pierre Coriat . D’après ce qu’en rapporte la presse ce lundi, ce projet vise à transférer une dizaine de services de surspécialités de l’hôpital pédiatrique Armand Trousseau vers d’autres hôpitaux pédiatriques d’Ile-de-France.
Sandrine Mazetier s’étonne qu’en dépit de la mobilisation de la communauté médicale (personnels administratifs et médecins), des élus – de toute sensibilité et de tous les territoires d’Ile-de-France – et des patients, MM. Leclercq et Coriat persistent à avancer en toute opacité sur ce dossier.
Elle rappelle que l’offre pédiatrique de l’APHP en Ile-de-France – sa diversité et sa répartition sur le territoire – ne saurait reposer sur une journée et demi d’auditions – quelque soit la qualité des personnes menant ces auditions.
L’offre pédiatrique doit nécessairement prendre en compte les besoins actuels et futurs en matière de pédiatrie a Paris et en Ile-de-France et associer l’ensemble des acteurs concernés – personnels médicaux et non médiaux, élus, patients, universitaires, médecine hospitalière et médecine de ville – très loin de la démarche partielle et partiale engagée par la direction de l’APHP.

Communiqué de presse de JP Huchon


Non au démantèlement de l’Hôpital Trousseau


Jean-Paul Huchon, Président de la Région Ile-de-France et membre du Conseil de surveillance de l’AP-HP, et Laure Lechatellier, Vice-présidente chargée de la Santé, dénoncent les conclusions du jury d’experts sur les services pédiatriques de l’AP-HP, qui reviennent à un démantèlement de l’hôpital Trousseau.

Le transfert vers les hôpitaux Necker et Robert-Debré de la plupart des services de pédiatrie spécialisée de Trousseau diminuerait l’offre de soins. Les services qui resteraient dans le 12e arrondissement seraient affaiblis et vraisemblablement en sursis. Un démantèlement de ce centre d’excellence pour la pédiatrie, réputé dans le monde entier, serait une aberration sur le plan médical. Il serait tout aussi aberrant sur le plan de l’aménagement du territoire, au vu de l’importance de cet hôpital pour l’Est francilien.

La Région réitère solennellement sa demande que toute décision concernant la réorganisation des services pédiatriques de l’APHP et toute réorganisation de l’APHP soit prise à l’issue d’une vaste concertation. Aucune décision ne doit être prise contre les patients, les personnels, les élus.

Le Conseil régional rappelle son engagement politique et financier en faveur du projet de nouveau Trousseau, porté par l’ensemble de la communauté médicale de l’hôpital. Lors d’une visite sur place le 9 juin dernier, Jean-Paul Huchon s’est déclaré prêt à s’investir financièrement dans un nouveau bâtiment qui garantirait la pérennité de l’hôpital. Cet investissement entrerait dans le cadre du plan régional d’un milliard d’euros pour la santé en Île-de-France, que Jean-Paul Huchon s’est engagé à mettre en œuvre sur la mandature.

Le Président de la Région a confirmé sa volonté d’investir dans le Nouveau Trousseau à la ministre de la Santé Roselyne Bachelot, lors d’un entretien le 16 juin.

A la demande de Jean-Paul Huchon, la commission d’action sociale et de la santé de la Région, présidée par Marc Mancel, se rendra demain à l’Hôpital Trousseau pour auditionner les membres de la communauté hospitalière.

Le Parisien 21 juin


Edition Abonnés - Paris

XIIE

Les médecins dénoncent «une catastrophe pour les enfants »

 
CATHERINE BALLE | 21.06.2010, 07h00
Ils parlent de « démantèlement », de « dépeçage » et de « gâchis énorme ». A la suite de l’annonce, en catimini, de l’avenir de la pédiatrie à l’hôpital Armand- Trousseau (XIIe), plusieurs médecins éminents s’insurgent. Samedi, Benoît Leclercq, le directeur général des Hôpitaux de  (AP-HP), et le professeur Pierre Coriat,  de la commission médicale d’établissement, ont dévoilé la liste des services qui devraient quitter Trousseau.
Soit une dizaine de « surspécialités », celles qui concernent les maladies des reins, des hormones, de l’appareil digestif et du système nerveux, les greffes de rein et de foie et l’unité des brûlés. 
Ces services seront transférés entre trois hôpitaux, Necker (XVe), Robert- Debré (XIXe) et Bicêtre (Val-de- Marne). Une redistribution qui intervient dans le cadre de la restructuration de l’AP-HP, visant, d’ici à 2012, à « rationaliser »…Et à faire des économies. Ces transferts ne sont pour l’instant que des « recommandations » formulées par des experts, mais elles ont toutes les chances d’être appliquées. Samedi, tout en insistant sur les spécialités qui resteraient à Trousseau (les urgences, la pédiatrie générale, la néonatalogie, la réanimation néonatale, la chirurgie digestive…), Benoît Leclercq et le professeur Coriat ont martelé qu’il n’y aurait « aucune diminution de l’offre de soins ». 
Des arguments qui sont loin de convaincre Alain Chantepie, président de la Société française de pédiatrie. «C’est moins dramatique que les transferts initialement annoncés, assure ce dernier. Mais j’espère que ce n’est pas une première étape vers un démantèlement . » Patrick Tounian, secrétaire général de la Société française de pédiatrie et pédiatre et nutritionniste à Trousseau, se montre plus virulent : « C’est la pire des décisions ! Les services qui resteront vont être très affaiblis. C’est comme si on coupait ses deux bras à Trousseau et qu’on la laissait agoniser. Aujourd’hui, on a des délais d’attente de trois à six mois. Ceux qui en auront les moyens auront recours au privé. » Le professeur Albert Bensman, chef du service de néphrologie pédiatrique à Trousseau, tempête : « Pour les enfants gravement malades, c’est une catastrophe ! Alors qu’on construit le Grand Paris, on démantèle l’un des plus grands hôpitaux pédiatriques de France…»Alain Bensman dénonce également la « brutalité » de l’AP-HP, qui « n’a tenu compte ni de l’avis des médecins ni de celui des politiques ». Jeudi, Bertrand Delanoë s’était dit « particulièrement inquiet du démantèlement programmé de ce centre d’excellence de la pédiatrie qu’est Trousseau ». En février, Jean- Paul Huchon, le président (PS) de la région Ile-de-France, avait également déclaré son « opposition au démantèlement de Trousseau ». « De toute façon, on ne bougera pas, commentait hier un médecin. Il faudra qu’on vienne nous chercher avec les gendarmes. »

mercredi 9 juin 2010

Jean-Paul Huchon s’engage en faveur du projet de nouvel Hôpital Trousseau

Jean-Paul Huchon s’est rendu mercredi matin à l’Hôpital pédiatrique Armand-Trousseau (12e arrondissement) pour confirmer le soutien politique et financier de la Région Ile-de-France au projet de nouveau Trousseau.
« Nous sommes prêts à nous engager entre 10 et 50 millions d’euros », a déclaré le Président de la Région lors d’une réunion avec les médecins, les responsables administratifs et les représentants syndicaux de l’hôpital Trousseau.
Jean-Paul Huchon a précisé qu’il pourrait proposer, avec Laure Lechatellier, Vice-présidente chargée de la Santé, une délibération en ce sens au Conseil régional d’octobre, afin que les crédits puissent être débloqués le plus rapidement possible. Cet investissement interviendrait dans le cadre du plan régional d’un milliard d’euros pour la santé en Île-de-France, que Jean-Paul Huchon s’est engagé à mettre en œuvre sur la mandature.
Le président de la Région a réitéré son opposition à la fermeture des services pédiatriques de l’Hôpital Trousseau, envisagée dans le cadre du plan de restructuration de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris. Ce projet dicté par des motivations purement comptables serait une aberration sur le plan médical comme sur celui de l’aménagement du territoire. Alors que le groupe d’experts mandaté par l’AP-HP examinera les 18 et 19 juin les projets de réorganisation des hôpitaux pédiatriques parisiens, Jean-Paul Huchon prévient qu’il refusera toute décision prise à la va-vite et en dehors du Conseil de surveillance de l’AP-HP, où il représentera la Région.
Le président de la Région demande que toute décision concernant la réorganisation des services pédiatriques de l’APHP soit prise à l’issue d’une vaste concertation. Il regrette à cet égard que trois responsables de l’AP-HP fassent partie du jury d’experts. Il aurait été préférable que ce dernier soit totalement indépendant. Jean-Paul Huchon va demander en outre à rencontrer très rapidement la ministre de la Santé Roselyne Bachelot et le directeur général de l’Agence régionale de santé Claude Evin pour évoquer ce dossier. Il a demandé enfin à Marc Mancel, président de la commission d’action sociale et de la santé à la région, d’organiser une audition sur place des membres de la communauté hospitalière.

jeudi 3 juin 2010

Des parlementaires contre le démantèlement de l'hôpital Trousseau





 COMMUNIQUE



1er juin 2010

Des parlementaires contre le démantèlement de l'hôpital Trousseau 
Mardi 1er juin à 9h, Sandrine Mazetier a participé avec des députés de différents groupes siégeant à l'Assemblée Nationale à une rencontre des personnels médicaux et non-médicaux de l'hôpital Trousseau.

A un mois de l'adoption du plan stratégique 2010-2014 annoncé par la Direction de l’APHP, Sandrine Mazetier a tenu à réaffirmer son opposition au démantèlement de l'hôpital Trousseau, son soutien à une démarche d’audit international indépendant sur la restructuration de l'APHP en général et de l'offre pédiatrique en particulier.

Elle a aussi rappelé la nécessité d'un investissement conséquent de l’Etat pour l'hôpital public à Paris. Aucune réforme n'est envisageable avec la suppression annoncée de 3.800 emplois et la diminution des investissements de l'Etat.
L'APHP a besoin d'un véritable projet (médical, économique et social) et le temps de la concertation avec tous les acteurs doit être respecté.

L'offre pédiatrique à Paris a besoin de Trousseau. L'amélioration de cette offre doit intégrer les propositions du collectif « Pour un Nouveau Trousseau ».

Sandrine Mazetier et les députés présents ont décidé d’attirer l’attention du gouvernement sur le caractère incompatible d’une évaluation sérieuse de l’offre pédiatrique à Paris et de son évolution avec le calendrier unilatéralement fixé par la Direction générale de l’APHP.

Les députés défendent Trousseau (l'Humanité 2 juin 2010)


L’hôpital pédiatrique parisien, en lutte contre sa future restructuration, a reçu la visite et le soutien de parlementaires, hier. Les personnels portent un projet alternatif au plan de démantèlement de l’AP-HP.
Trousseau, toujours sur le pied de guerre. Les médecins et les syndicalistes de l’hôpital pédiatrique du 12e arrondissement de Paris, en présence de la directrice de l’établissement, ont fait part, hier, de leurs inquiétudes aux députés Sandrine Mazetier (PS), Jean-Pierre Brard (apparenté PCF) et Jean-Christophe Lagarde (Nouveau Centre). Après la démission médiatisée de ses fonctions administratives du professeur Bensman, la mobilisation monstre du 8 mars, les employés de Trousseau attendent un coup de pouce des hommes politiques. Le sentiment d’urgence ne faiblit pas depuis janvier avec l’annonce du plan stratégique de l’Assistance publique des hôpitaux de Paris (AP-HP) qui prévoit de dépouiller Trousseau de ses spécialités pédiatriques pour en faire un hôpital de pédiatrie générale. « C’est tout à fait normal de vouloir restructurer. Mais c’est fait avec un tel amateurisme qu’on attend toujours les arguments de poids pour justifier ça », s’indigne Noël Garabédian, professeur d’ORL à Trousseau.
En cohérence avec les exigences d’économies de l’AP, médecins et syndicats défendent leur projet du « nouveau Trousseau ». Exit la structure pavillonnaire, les activités seraient regroupées en trois bâtiments. Au final, la construction du troisième bâtiment reviendrait à 70 millions d’euros. En face de l’équipe de Trousseau, les députés acquiescent. « Vous prêchez un convaincu », lui lance Jean-Pierre Brard. Pour évaluer l’activité de l’hôpital, un collège d’experts devrait visiter Trousseau le 18 juin. Cette annonce intrigue les parlementaires. Ils s’interrogent sur l’indépendance de ces experts. Deux chirurgiens, deux pédiatres français et une pédiatre anglaise sont pour l’heure désignés. « On est étonné que le directeur général et le président de la communauté médicale d’établissement soient partie prenante dans cette histoire alors que la commission est censée être impartiale », répond Noël Garabédian, sachant que c’est la direction générale qui veut priver Trousseau de ses spécialités. « Mais comment le résultat de l’expertise sera-t-elle pris en compte sachant que le comité exécutif de l’AP-HP se réunit le 30 juin pour présenter le plan de restructuration définitif  ? » questionne Sandrine Mazetier. Nul ne le sait.
Jean-Pierre Brard propose alors la demande d’un moratoire. Le professeur Garabédian s’en réjouit  : « C’est bien, ça montre que notre cause touche tous les députés, de droite comme de gauche, nous avons eu la visite d’Edwige Antier la semaine dernière », précise-t-il. Pour éviter un scénario à la Saint-Vincent-de-Paul, soit une mort lente de cet hôpital parisien depuis dix ans, les employés de Trousseau comptent sur le soutien des députés.
Cécile Rousseau

mercredi 2 juin 2010

Message de soutien des étudiants en médecine de l'Université Pierre et Marie Curie

Au nom de l’ensemble des étudiants en médecine de l’UPMC nous voulons vous assurer à nouveau de notre soutien contre le démantèlement de l’Hôpital Trousseau et pour le projet du Nouveau Trousseau.
  A travers à la fois nos stages et nos expériences personnelles nous avons côtoyé et côtoyons l’Hôpital Trousseau et nous ne cessons d’y admirer la qualité de la prise en charge des enfants et de leurs familles.                        
 Pour ne citer que quelques exemples, l’extraordinaire compétence en matière de douleur de l’enfant, de chirurgie ORL et maxillo-faciale, la prise en charge de l’obésité, des pathologies rénales, de la croissance, nous laissent incrédules  face à cette décision qui entraînerait  le démantèlement des équipes d’une telle qualité et d’une telle cohérence.
  En tant que futurs médecins, futurs pédiatres, Trousseau nous apparaît comme un pôle d’excellence, mais également comme un hôpital où il est agréable de travailler, au sein d’équipes chaleureuses, enthousiastes, innovantes, et continuellement dévouées à la santé et au bien-être des enfants et de leur famille.                                
Nous nous étonnons qu’en termes de démographie médicale une telle décision puisse être envisagée.
 Depuis l’annonce de ce démantèlement nous vous avons suivi dans votre combat, et nous admirons la force et l’unité avec lesquelles vous vous battez.
Merci pour cette démonstration de conviction, à travers laquelle nous retrouvons les raisons pour lesquelles nous nous sommes engagés dans des études de médecine.
Nous continuons à nous associer à votre combat pour que Trousseau demeure le pôle d’excellence qu’il est actuellement.

                                                                                              Les étudiants en médecine de l’UPMC